Pétition : Abrogation du Décret Pécresse n° 2009-460

Thomas T. - 13/06/2012
Image:Pétition : Abrogation du Décret Pécresse n° 2009-460

Libérer l’université, reconstruire un service public universitaire pour tous !
NE PAS TRAHIR 2009 !

L’ancienne ministre du Budget et ex-porte-parole du gouvernement Valérie Pécresse "mériterait de se présenter" pour diriger l’UMP, lors de son prochain congrès, a estimé jeudi sur Bouygues-LCI Chantal Jouanno, autre grande figure progressiste et sénatrice UMP...

Une pétition d’enseignants-chercheurs circule - et est à signer - contre le décret n° 2009-460 du 23 avril 2009 qu’elle aura mis en œuvre - comme à toute autre forme d’évaluation individuelle - systématique et récurrente - ces évaluations "scientifiques" ayant pour finalité le "contrôle des activités des enseignants-chercheurs, heurtant leur liberté académique et de recherche".

La pétition

Pétition à signer ici

Nous enseignants-chercheurs, évalués de manière approfondie à de multiples étapes de notre carrière, déclarons notre opposition à l’évaluation quadriennale instaurée par le décret n° 2009-460 du 23 avril 2009, comme à toute forme d’évaluation individuelle systématique et récurrente.

Profondément distincte d’une évaluation scientifique, telle qu’elle est menée dans le cadre d’une qualification, de l’examen d’articles ou de projets scientifiques, une telle évaluation constitue en réalité un instrument d’encadrement et de contrôle des activités des enseignants-chercheurs, heurtant leur liberté académique et de recherche.

La fonction de l’évaluation systématique ne saurait être appréciée indépendamment des autres dispositifs dans lesquels elle s’insère, tels que la possibilité d’une modulation à la hausse des services des enseignants-chercheurs instituée par le décret du 23 avril 2009.

Son établissement est en lui-même de nature à entraîner une pression préjudiciable à la poursuite d’une recherche véritable, sereine et indépendante, à privilégier des recherches conduites dans le souci constant du contrôle opéré, susceptibles d’être aisément et rapidement répertoriées.

Temps et liberté sont les conditions de la recherche universitaire. Ces conditions sont minées par une évaluation systématique et périodique qui conduira à instaurer un esprit de conformisme et de soumission étranger à l’accomplissement de nos missions.

Animés par la volonté de remplir pleinement nos missions d’enseignement et de recherche, dans les conditions d’indépendance et de sérénité indispensables à la réflexion et à la création intellectuelle, nous réclamons la suppression de toute évaluation individuelle systématique et récurrente.

Signer la pétition - déjà 2728 signatures le 12 juin 2012.

Valérie Pécresse

Le 18 mai 2007, à la suite de la victoire de Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle, Valérie Pécresse est nommée ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche dans le gouvernement François Fillon.

Elle conserve son poste dans le gouvernement François Fillon II, formé après les élections législatives de juin 2007, lors desquelles elle est réélue députée dans sa circonscription, dès le premier tour, avec 54,80 % des suffrages.

Au gouvernement, elle fait voter, dès 2007, la loi sur l’autonomie des universités (loi LRU), soutenue par la Conférence des Présidents d’université (CPU), mais contestée par une partie des universitaires et par des étudiants. Cette réforme est dès lors présentée par la droite comme l’une des principales réussites du mandat de Nicolas Sarkozy. Elle met en place son plan de réforme du CNRS par l’association Sauvons la recherche. Elle annonce en janvier 2008 un « plan campus », lui aussi contesté, qui doit faire émerger en France dix pôles universitaires d’excellence de niveau international. Début 2009, son projet de décret de réforme du statut des enseignants-chercheurs suscite à nouveau un mouvement de protestation.

Illustrations :

Valérie Pécresse à la réunion publique de lancement de la campagne de l’UMP pour les élections régionales de 2010 à Paris., par Marie-Lan Nguyen, Wikimedia (licence Creative Commons Paternité 3.0).

Pour Valérie Pécresse, ancienne ministre de l’Enseignement supérieur, Facebook n’existait pas il y a un an... C’est ce qu’elle a affirmé (sans se faire corriger) lors de l’émission Face aux Français sur France 2 (droits non précisés).

• Notes sur Valérie Pécresse : Wikipédia.

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