XVème COMMEMORATION DU GENOCIDE DES TUTSI

Programme

2 avril 2009 - 19h :

 Projection du film Kigali : des images contre un massacre

 Débat

Lieu : Fondation pour la Mémoire de la Shoah

10, avenue Percier - 75008 PARIS

7 avril 2009 :

15 : Rassemblement public

19h : Veillée du souvenir : témoignages, prières, offrandes, chants

Thème : L’oubli : nouvel abandon et un encouragement à d’autres catastrophes

Entre avril et juillet 1994, devant les caméras du monde entier et en présence de la communauté internationale, au Rwanda, plus d’un million de civils ont été massacrés dans leurs maisons, dans les églises, dans les enceintes des bâtiments administratifs, dans les marais, sur les barrières placées au travers des chemins, pour le seul fait qu’ils étaient Tutsi ou d’avoir refusé l’idéologie génocidaire.

Parce qu’ils ne sentaient pas concernés, un grand nombre de voisins Hutu ont préféré regarder ailleurs ou fermer leurs portes à ceux qui cherchaient chez eux refuge.

D’autres ont participé à la chasse à l’homme, aux pillages et aux tueries. Les étrangers, même les missionnaires, les religieux et les religieuses qui vivaient depuis longtemps au milieu des populations, ont été exfiltrés de toutes les régions, rassemblés à Kigali, conduits sous escorte des militaires des Nations Unies à l’aéroport pour être évacués vers leurs pays d’origine à bord d’avions spécialement affrétés. Ils ne voulaient pas être témoins de ce carnage Africains.

Quinze ans c’est bien peu mais c’est aussi déjà trop long. C’est peu car les faits sont encore frais en nos mémoires.

Aujourd’hui, certains continuent de tourner le regard, de nier ce que prouvent bruyamment les crânes et les ossements enchevêtrés dans les églises et dans certains bâtiments publics, en utilisant les mots qui ont nourri la haine et qui ont rythmé les tueries. Ibuka, association dont l’objet est la préservation de la mémoire, justice et soutien aux rescapés met en garde contre l’oubli, car oublier c’est disparaître et vous invite à participer à la commémoration. Commémorer c’est ré humaniser ceux qui ont été déshumanisés, mais c’est aussi un acte de résistance contre une légitimation du crime qui en annonce d’autres.

Lieu : 62, rue Marcadet Poissonniers, Paris XVIII

11 avril 2009 :

Journée de conférences

Thème : De la Responsabilité de protéger au devoir de mémoire et de réparation

Le génocide n’a pas seulement détruit des vies, mais il a aussi ruiné les ressources ou tout ce qui concourt à la vie matérielle des individus. Les biens ont été pillés, les maisons détruites. Les enfants ont perdu la chaleur du foyer familial et la protection des parents. Le génocide a privé les personnes âgées de l’aide et de l’accompagnement que les enfants accordent habituellement à leurs vieux parents.

C’est l’identité du pays qui a été mise en péril et le capital de base de son développement qui a été affecté. Certaines de ces pertes sont irréparables, irréversibles. Mais pour d’autres, il est possible, et c’est un devoir, de réparer. On peut redonner un toit à une veuve, soutenir l’éducation d’un enfant, permettre aux jeunes et aux moins jeunes des rescapés du génocide d’avoir accès aux soins, apporter à l’Etat le crédit dont il a besoin pour remplir ses missions envers ses citoyens.

Lieu : 62, rue Marcadet Poissonniers Paris XVIII

1. La responsabilité de l’Etat Rwandais : continuité étatique à l’épreuve du devoir de réparer

2. La faillite de la Communauté internationale : les récits de l’abandon

3. Le déni, prolongement du processus génocidaire

4. Comment rompre l’isolement du rescapé

5. La justice qui répare

Conclusion : Que pouvons-nous faire depuis la France contre l’isolement et contre le négationnisme ?