L’Église catholique à la recherche de ses repères perdus

6/02/2009

RWANDA
« Le Rwanda doit beaucoup à l’Église » !!

Sous le poids d’un passé lourdement chargé, l’Église du Rwanda traverse un désert aride et vaste, à travers une atmosphère brumeuse.

Ayant peu honoré sa mission d’être « la lumière du monde et le sel de la terre », elle se doit aujourd’hui de trouver une nouvelle façon appropriée de renouer avec la voie évangélique, de laquelle plusieurs de ses membres se sont scandaleusement écartés. A travers les ruines d’une histoire peu glorieuse, il n’est pas aisé de trouver des repères susceptibles de lui permettre de redorer son « honneur perdu » !

La dernière tentative d’embellir cette image ternie est signée Abbé Joseph Ngomanzungu, dans un article intitulé : « Le Rwanda doit beaucoup à l’Église » (1).

A travers son argumentation, ce prêtre diocésain tient un discours peu ingénieux, à caractère plutôt apologétique. Sans nullement vouloir l’offenser, le contenu de son exposé n’a rien de prophétique. Sa rétrospection peu soutenue sur l’histoire du Rwanda ne fait que relater des faits terre à terre. Il aurait été souhaitable qu’il rame avec vigueur à contre courant, ce qui lui aurait permis d’arriver à la source. Le passé du Rwanda qu’il résume superficiellement, n’est pas uniquement meublé par des apports louables sur le plan socio-économique, qu’il met triomphalement sur l’actif de l’Église.

Par ailleurs, jusqu’à date, personne n’a remis en cause sa contribution matérielle au développement du Rwanda. Et même si les réalisations de l’Église dans ce domaine étaient mitigées, nul ne l’en voudrait, ce n’était pas sa première raison d’être. En revanche, on peut penser que cette initiative de l’ancien secrétaire de la conférence épiscopale du Rwanda, est un stratagème qui vise à voiler une autre face peu reluisante. Toutes les recettes apprêtées à l’intérieur des quatre mûrs des missions catholiques n’ont pas généré que de bonnes choses, loin de là. Sans doute, les intentions étaient bonnes, mais à bien des égards, les gestes posés étaient inadaptés et même nocifs comme en témoignent les conséquences tragiques qui s’en sont suivies.

La démarche de l’Abbé Joseph Ngomanzungu paraît décevante et désespérée. Il est difficilement imaginable que l’Église n’ait rien appris de ses erreurs. L’héritage spirituel étant difficilement défendable, c’est sur un bilan matériel qu’il choisit de s’accrocher pour redorer le blason de l’Église du Rwanda. La récupération de ces idées par une tribune à tendance ouvertement pro-génocidaire n’est pas aussi anodin, quand on se souvient de l’alliance d’antan entre « la machette et le goupillon ».

L’auteur de cet article ayant publié son texte dans la revue « Urunana » du grand séminaire de Nyakibanda, un berceau des leaders spirituels de l’Église de demain, cela inquiète plus que ça ne rassure. A l’heure où on a dépassé l’époque durant laquelle les membres du clergé s’arrogeaient le monopole de la vérité, sans possibilité d’être contesté ouvertement, c’est sans complaisance que je me permets d’explorer certaines zones d’ombre, que l’Abbé Joseph Ngomanzungu esquive délibérément, par ignorance ou par mégarde.

Les erreurs inavouées de l’Église au Rwanda

Il existe une chanson populaire au Rwanda qui dénonce amèrement l’action des premiers missionnaires. Son refrain est ainsi formulé :

« Ils arrivèrent en soutane, ils bannirent la culture au Rwanda. Les camps d’entraînement militaire et les veillées culturelles n’eurent plus de place. Les intrigues prirent les devants, les aumônes furent exigées. Ils se firent des dieux auprès desquels nous devions nous confesser... Afrique, tu as été meurtrie, ...Afrique, tu as souffert ! » (Traduit librement du Kinyarwanda)

A elles seules, les paroles de cette chanson traduisent l’amertume et la frustration des habitants du Rwanda ancien, face aux ravages d’un catholicisme mal implanté.

Le premier tort de l’Église est d’avoir cherché à faire table rase d’une culture rwandaise, qui avait pourtant façonné la société dans laquelle elle allait s’implanter. Elle aurait pu christianiser des pratiques trouvées sur place, sans les nécessairement les bannir. Elle aurait dû trouver une manière adaptée de moderniser certains rites, plutôt que de les déclarer unilatéralement païens. Les rites, les symboles, les interdits....étaient riches de sens et leur signification profonde était compatible avec le message évangélique.

Or, l’Église a purement et simplement entrepris de les éradiquer entièrement. Plusieurs pratiques culturelles avaient un caractère éducatif dont les missionnaires pouvaient se servir pour évangéliser le Rwanda. C’était des valeurs profondément encrées dans la croyance des rwandais. A titre illustratif des erreurs commises, l’on peut mentionner le premier précepte de l’Église que les catéchumènes devaient apprendre par cœur impérativement. Cette règle de conduite obligatoire interdisait aux premiers chrétiens :

- la pratique du deuil surtout son lancement et son lever ; (Kwera no kwirabura)

- la consultation des devins, (Kuraguza)

- le culte aux esprits, (Guterekera no Kubandwa)

- le don aux « faiseurs de pluie » (Gutanga isoro ry’abavubyi)

- l’usage de la couronne comme symbole de mariage (Kurongoza Umwishywa)

- Et d’autres pratiques païennes (n’indi mihango yose ya gipagani)

En analysant de prêt toutes ces pratiques, on réalise à quel point l’action de l’Église au Rwanda a été dévastatrice vis-à-vis de la culture rwandaise. Sous d’autres cieux, le deuil se pratiquait sans que l’Église en soit offusquée. Fort heureusement, il a fini par résister à son bannissement. Il a même été réintroduit par les citoyens.Toutefois, il n’a jamais été réhabilité par l’Église. Dans plusieurs pays du monde, les chrétiens consultent un médium (umupfumu) par curiosité ou par conviction, sans subir les châtiments ecclésiastiques. En Amérique du Nord et dans certains pays européens, l’équivalent du culte aux esprits du Rwanda ancien, s’appelle « Halloween ». C’est une fête populaire, célébrée en plein jour par des chrétiens, sans toutefois renoncer à leur foi. Au Rwanda d’antan, l’alliance matrinomiale était matérialisée solennellement par le dépot sur la tête de la mariée, d’une plante rampante (umwishywa), tressée en forme de couronne. Cette pratique pouvait être retenue et christianisée. Le fait que l’umwishywa symbolisait la fécondité n’avait rien de répréhensible vis-à-vis des valeurs chrétiennes. Tout au plus, ce rite pouvait être jumelé à l’échange des anneaux symbolisant la fidélité, et les deux symboles se seraient accommodés de façon complémentaire. S’il y avait une nécessité absolue de choisir un seul symbole pour célébrer le mariage, « l’umwishywa » aurait dû être retenu, car la fécondité prolifique (chère aux rwandais de cette époque) serait impensable sans la fidélité.

Quant aux faiseurs de pluie (abavubyi), c’étaient des météorologues traditionnels. Leurs prévisions du temps étaient basées sur l’observation de la nature et ses signes. La science météorologique leur était transmise oralement de père en fils. Le climat étant cyclique, ces météorologues traditionnels avaient su déterminer avec succès les saisons climatiques du Rwanda. Se basant sur des signes et des symptômes de l’écosystème et du climat dont ils maîtrisaient les secrets, ils pouvaient estimer le retard de telle ou telle saison. Ainsi ils pouvaient prédire la menace d’une longue saison de sécheresse et suggérer l’envoi des troupeaux de bovins vers des régions lointaines plus arrosées (kugishisha).

Une technique similaire est d’ailleurs aujourd’hui employée par les pays développés. La seule différence est que dans les centres météorologiques modernes, les données climatiques sont enregistrées sous forme de graphiques. Elles sont observées visuellement sur une période qui s’étend sur plusieurs années. Les prévisions météorologiques sont basées la mise en commun de plusieurs données. Parmi celles-ci, il y en a qui proviennent de cette technique, similaire à celle des « faiseurs de pluie » (abavubyi) du Rwanda ancien. Malheureusement, cette science météorologique traditionnelle rwandaise a succombé à son bannissement. Eu égard à leur rôle bénéfique pour la collectivité, en quoi un don en nature à ces spécialistes traditionnels du climat, était-il contraire au catholicisme pour que les missionnaires catholiques l’interdisent ?

Plusieurs pratiques éradiquées par l’Église au Rwanda étaient parfaitement compatibles avec la foi chrétienne. Il aurait peut-être fallu les modifier un peu pour les adapter aux nouvelles valeurs chrétiennes. Des voix prophétiques se sont pourtant levées tout au long de cette époque pour prévenir ce dérapage, mais hélas elles furent brimées. La plus connue est celle du regretté Mgr Aloys Bigirumwami, qui fut minorisée à maintes reprises, lors de la prise des grandes décisions qui ont transformé le Rwanda. La méthodologie employée pour convertir les rwandais était aussi inappropriée. C’est pour cette raison que les rwandais avaient trouvé une façon originale de la tourner en dérision. Ainsi, ils définissaient la catéchèse comme : « un livret redondant stupidement qui se pose des questions et se répond en même temps » ! Par ce style humoristique, ils voulaient simplement critiquer la méthode d’enseignement à question-réponse, qui était censée aider les catéchumènes à apprendre par coeur facilement. Dans un pays à tradition orale où la mémorisation était presque naturelle, le modèle imposé par les missionnaires paraissait enfantin.

Certaines décisions prises par les premiers Pères Blancs étaient imposées maladroitement, sans tenir compte des préoccupations et des préférences des rwandais.

A titre d’exemple le calice fut désigné comme « inkongoro » (prononcé : [iŋkôngôro]). En Kinyarwanda, ce nom était réservé à une petite calebasse taillée en bois, très respectée et qui, notez bien : ne pouvait contenir rien que du lait. Or, dans un calice, on y verse du vin (inzoga) et qui dit-on, après la transsubstantiation, devient du sang (amaraso). Pour un rwandais, cela est considéré comme irrespectueux, voire insultant de mettre du vin et pire encore, qui devient du sang, dans un « inkongoro » !

Pour endurer cette réalité jugée insupportable dans l’imaginaire rwandais, on rapporte que certains se disaient souvent entre eux : « heureusement que ce n’est pas vrai » ! Dans ce cas précis, la finalité évangélisatrice était un échec total. Longtemps plus tard, l’erreur fut corrigée et le calice a été dénomé « igikombe » (tasse), mais c’était trop tard, le mal avait été fait.

La multiplication de ce genre de gestes a poussé les rwandais à la résignation. Ils ont cédé à plusieurs exigences imposées, sans être convaincus. D’aucuns se demandent encore si plusieurs rwandais n’ont pas été baptisés sans être véritablement convertis. Dans certaines régions (surtout au nord), ils pratiquaient la religion chrétienne durant la journée et participaient aux cultes traditionnels pendant la nuit ! A la longue, l’action des premiers missionnaires a fini par générer une anomie culturelle généralisée. Mais lorsque les conséquences néfastes sont devenues évidentes, la hiérarchie écclesistique s’est empressée de se laver les mains ! Ce n’est pas la faute de l’Église, « c’est l’effet du Diable » soutient-elle encore jusqu’aujourd’hui !

Les apports matériels de l’Église au Rwanda

D’après l’Abbé Joseph Ngomanzungu, grâce à l’Église, « l’aspect matériel qui prédominait dans les us et coutumes rwandais fut subordonné à l’aspect spirituel » ! Cette lecture des changements survenus au Rwanda est tout à fait biaisée. En réalité, c’est même le contraire qui s’est opéré. Traditionnellement détachée et solidaire, la société rwandaise est devenue plutôt matérialiste et individualiste avec l’arrivée de la religion chrétienne. L’Église était même considérée comme une entité matériellement riche. Même si individuellement les membres du clergé rwandais n’étaient pas fortunés, leur situation économique était supérieure à la moyenne de la population. La hiérarchie de l’Église se plaisait de cette considération et en faisait bénéficier à ses membres à certaines occasions.

Ainsi les ordinations sacerdotales se déroulaient dans la paroisse d’origine du diacre et chaque nouveau prêtre se voyait octroyer plusieurs dons matériels en espèce et en nature. Parfois une nouvelle maison était construite pour ses parents, afin de leur permettre d’accueillir leurs invités dans un endroit confortable, après la messe des prémices. Cet aspect matérialiste n’a pas été bénéfique pour l’Église. Au contraire, il a sérieusement compromis sa mission spirituelle. L’Église a été petit à petit considérée comme une institution dans laquelle on accèdait aux richesses matérielles, et on bénéficiait d’une grande estime dans la société.

Pour la petite histoire, selon une rumeur qui a été propagée en 1990, un scandale a failli éclater au grand jour au sein de l’Église à l’occasion de la première visite du Pape Jean-Paul II. En effet, certains diacres auraient tenté de refuser leur ordination par le Saint-Père. La cérémonie devant se dérouler collectivement, ils se voyaient privés des dons matériels et des honneurs obtenus habituellement lors d’une ordination dans la paroisse d’origine de chacun ! On rapporte qu’à ce moment, les évêques seraient intervenus en rescousse au recteur du grand séminaire de Nyakibanda, pour exercer une forte pression sur ces futurs prêtres. Ces derniers auraient finalement cédé, face à la menace de se faire limoger. Compte tenu de l’esprit matérialiste qui prévalait à l’époque au sein du clergé rwandais, il ne serait pas surprenant que cette rumeur soit tout à fait fondée.

Le patrimoine matériel de l’Église est « pitoyable ».

Le patrimoine évoqué par l’Abbé Joseph Ngomanzungu notamment : les propriétés foncières, les écoles, les dispensaires, les catéchuménats, les églises ... tout cela est très « pitoyable », d’autant plus que la première mission de l’Église est spirituelle. Les biens matériels ont contribué à créer l’idée d’une Église nantie. Ses membres locaux et expatriés et leur connexion avec un certain occident généreux et pourvoyeur ont conféré à l’Église le statut d’une organisation très fortunée.

Au Rwanda, certains parlaient même d’un « État au sein d’un autre État ».

Par ailleurs, l’Église bénéficiait d’un traitement de faveur de la part des autorités politiques et cela était de notoriété publique. Ce statut n’a pas été mis à profit comme un atout pour mieux se consacrer à sa mission première qui était spirituelle. Les membres du clergé rwandais ont vite oublié que leur première vocation était évangélique.

L’héritage matériel que l’Abbé Joseph Ngomanzungu brandit pour louanger l’action de l’Église ne devrait pas être un objet de fierté. A quoi cela sert de se réclamer d’un patrimoine matériel et d’un rôle capital dans l’éducation, lorsque ceux et celles qui en ont bénéficié vivent dans la souffrance, d’autres en exil et plus d’un million dans des fosses communes ? A quoi ont servi les connaissances acquises sur les bancs des écoles grâce à l’Église Catholique ? Pourquoi les bénéficiaires de cette éducation chrétienne ne s’en sont-ils pas servis pour prévenir les malheurs qui se sont abattus sur le Rwanda ? Qu’a fait l’Église lorsqu’elle voyait des acteurs politiques (-avec lesquels elle entretenait des liens privilégiés-), brutaliser sans raison des citoyens innocents ? Comment devrions-nous reformuler le message du Christ pour que ce qui est arrivé ne se reproduise plus jamais ? C’est ce genre de questionnement que l’Église devait entreprendre pour ériger son apostolat sur de nouvelles bases.

Le patrimoine matériel revendiqué est inutile, si en bout de ligne il ne sert pas à bâtir une société où les valeurs chrétiennes influencent les comportements humains. Il est totalement déplacé de s’accrocher sur des immeubles, des tuiles, des briques ...que sais-je encore... tout en sachant que ce sont des objets périssables. La première mission de l’Église n’est-elle pas de prêcher le royaume impérissable de Jésus-Christ ?

Pourquoi l’Église n’a t-elle pas réagi à la détresse des réfugiés rwandais, expulsés par Milton Obote de l’Ouganda et jetés dans le parc Akagera en 1982 (au diocèse de Byumba) ? Pourquoi n’est-elle pas intervenue auprès de J. Habyarimana pour qu’ils ne les chassent pas de leur pays natal et poussent certains d’entre eux à se suicider collectivement en se jetant dans la rivière Akagera ?

N’aurait-elle pas ainsi contribué à désamorcer une « bombe » qui est à la base de la guerre qui a ravagé le Rwanda quelques années plus tard ? Bien au contraire, l’Église est restée silencieuse et complaisante face à l’égoïsme matériel du Président J. Habyarimana qui, à l’époque justifiait officiellement son attitude par le fait que : « Le pays était pauvre et insuffisamment spacieux » ! A supposer même que l’Église ne se soit pas faite entendre à cette époque, aujourd’hui on lui reconnaîtrait sa compassion exprimée au cours d’une période cruciale.

L’Église du Rwanda devrait retourner à sa source

Le message évangélique du Christ reste valable et il est toujours d’actualité. Personne ne s’en est pris à l’Église en tant qu’institution. Si elle a failli à sa mission au Rwanda, c’est parce que certains de ses ouvriers n’ont pas fait convenablement leur travail depuis le début, comme nous l’avons démontré précédemment. Aujourd’hui au Rwanda, les enfants de Dieu ont toujours besoin du message d’amour du Christ. Telles des brebis abandonnées, plusieurs croyants sont aujourd’hui la proie des sectes religieuses qui pullulent sur un terrain déserté. Certains leaders ecclésiastiques rwandais inspirent peu de confiance.

Non pas pour avoir trébuché (c’est compréhensible et c’est humain), mais pour l’absence totale du moindre regret de leur comportement dans le passé, contraire aux valeurs chrétiennes qu’ils prétendent défendre. Il est temps que l’Église retourne à sa source. Assumer les erreurs commises en cours de route par ses ouvriers pécheurs n’affecte en rien le message évangélique qu’elle transmet. Les sacrements que l’Église prodigue agissent ex opere operato (2).

Cependant, cela ne devrait pas empêcher aux membres du clergé de s’interroger s’ils ont manqué ou non à leur devoir d’être des « Alter Christi » au moment où « les troupeaux » qui leur avaient été confiés avaient besoin de leur support. En refusant obstinément de faire leur examen de conscience individuellement et collectivement, d’assumer leurs erreurs très manifestes, ils s’écartent davantage de leur mission. Pire encore, en confortant dans leurs péchés certains chrétiens aux mains souillées et peu repentants, certains prêtres se font complices du Mal qu’ils sont censés guérir et prévenir. Curieusement, l’Église passe sous silence des témoignages éloquents de certains religieux et laïcs qui se sont comportés de façon exemplaire ! Y a-t-il une expression de foi plus édifiante que celle des chrétiens qui ont été exterminés en méditant la passion du Christ ?

Pourquoi l’Église ne cite-t-elle pas en exemple la conduite héroïque de certains laïcs et religieux qui ont protégé leurs frères et soeurs au péril de leur vie ? Ces chrétiens ne sont-ils pas des martyrs au sens biblique du terme ? Mais ne vous attendez pas à ce que ces actes de courage exceptionnel soient mentionnés publiquement, du moins dans un avenir très proche.

Pour l’instant, l’évocation de ces actes héroïques risque de mettre en lumière la méconduite honteuse de certains leaders ecclésiastiques, qui sont toujours en fonction malgré leur comportement indigne durant le génocide contre les Tutsi. Pour les serviteurs de l’Église du Christ, Il n’est jamais tard pour retrouver le chemin évangélique. C’est une voie obligée pour redevenir « la lumière du monde et le sel de la terre ».

A bon entendeur, salut !

(1) http://www.musabyimana.be/index.php?option=com_content&task=view&id=280&Itemid=1

(2) Théorie de la théologie sacramentelle selon laquelle l’effet du sacrement n’est pas lié à la sainteté du ministre qui l’administre.

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